Dans ma boule de cristal
1359 : 6, Kythorn
À l’air libre, un brancard est improvisé pour transporter un Victor très affaibli. Loin, du moins l’espèrent-ils, des yeux et oreilles de la liche, les débats reprennent quant à la conduite à adopter. Le consensus qui se dégage est de ne surtout pas se hâter dans la prise de décision. Horgon promet d’activer ses réseaux pour en apprendre plus sur la créature et l’histoire nétherisse. En attendant il enjoint les jeunes gens de garder leur langue sur la présence de la liche, sous réserve de voir sous peu, aventuriers et forbans de toutes obédiences écumer le val. Les adolescents lui assurent de garder le silence, néanmoins Tuskan prévient qu’il ne saurait dissimuler les faits à maître Anthar tandis que Nelson annonce qu’il ne peut promettre de réussir à taire indéfiniment un tel secret. Les garçons promettent de garder un œil sur leur collègue et Horgon convient qu’Anthar est digne de confiance. Il estime nécessaire une bonne semaine de recherches et d’interactions et les compagnons reprennent la route du village tandis que le mage regagne ses pénates.
Leur retour suscite quelque émoi dans la communauté. Victor est emmené aux soins et le groupe sommé de s’expliquer devant les aînés. Ils s’en sortent en contant que dans la grotte, ils se sont frottés à d’horribles araignées, mais que l’endroit s’est révélé autrement vide.
Le soir tombant ramène le calme sur la petite bourgade.
1359 : 11, Kythorn
Après quelques jours de retour à la normale, les garçons poussés par un Tuskan qui n’y tient plus, décident de retourner voir Horgon afin de savoir ce qu’il a pu apprendre de nouveau. Nelson affiche un air entendu et soutient vivement l’initiative. Il en profitera pour rendre visite à sa dulcinée féerique. Évidemment, il essuie un refus de la troupe. Victor de son côté marmonne quelque excuse peu crédible sur l’état de la ferme familiale et annonce qu’il ne pourra se joindre à la promenade. S’ils font mine d’opiner, ses camarades sentent bien que sa mésaventure dans la grotte l’a fortement marquée et qu’il en garde de profondes séquelles. Gidéon, rongé par la culpabilité, s’est d’ailleurs fortement rapproché de lui ces derniers jours et on les a vu passer de nombreuses heures dans les caves de la taverne. On se cale pour le matin suivant.
1359 : 12, Kythorn
Sous un temps toujours aussi sec et chaud, le groupe, amputé d’un de ces éléments, met donc le cap dès potron-minet vers la chaumine de l’ermite. Retrouver les glyphes d’orientation est cette fois beaucoup plus aisé. À quelque distance de la demeure, Georges et Tuskan intime l’ordre à la compagnie de se taire. Ils ont perçu quelque chose. Effectivement des voix gutturales se font bientôt entendre et le groupe se hâte de se dissimuler dans l’environnement végétal. Trois orques apparaissent bientôt. À leur affublement, il s’agit à coup sûr d’orques sylvestres. Ils brandissent un étendard orné d’un crâne enflammé sur fond noir et se martèlent la poitrine en déclamant « Obould, Obould ! ». Du geste, Nelson invite ses comparses à passer à l’attaque sur leurs arrières. Si Tuskan lui montre qu’il le couvrira de sa fronde, les gestes peu amènes de ses collègues, lui font comprendre qu’il vaut mieux rester à couvert et laisser passer les créatures. Ces dernières s’éloignent, toujours avec force vociférations, et nos aventuriers en herbe reprennent leur marche pour déboucher dans la clairière d’Horgon.
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