mercredi 6 mars 2024

Campagne : les héros du Valperdu - Dans ma boule de cristal (février 2024 1/3)

Dans ma boule de cristal

Chapitre précédent

1359 : 6, Kythorn

    À l’air libre, un brancard est improvisé pour transporter un Victor très affaibli. Loin, du moins l’espèrent-ils, des yeux et oreilles de la liche, les débats reprennent quant à la conduite à adopter. Le consensus qui se dégage est de ne surtout pas se hâter dans la prise de décision. Horgon promet d’activer ses réseaux pour en apprendre plus sur la créature et l’histoire nétherisse. En attendant il enjoint les jeunes gens de garder leur langue sur la présence de la liche, sous réserve de voir sous peu, aventuriers et forbans de toutes obédiences écumer le val. Les adolescents lui assurent de garder le silence, néanmoins Tuskan prévient qu’il ne saurait dissimuler les faits à maître Anthar tandis que Nelson annonce qu’il ne peut promettre de réussir à taire indéfiniment un tel secret. Les garçons promettent de garder un œil sur leur collègue et Horgon convient qu’Anthar est digne de confiance. Il estime nécessaire une bonne semaine de recherches et d’interactions et les compagnons reprennent la route du village tandis que le mage regagne ses pénates.

    Leur retour suscite quelque émoi dans la communauté. Victor est emmené aux soins et le groupe sommé de s’expliquer devant les aînés. Ils s’en sortent en contant que dans la grotte, ils se sont frottés à d’horribles araignées, mais que l’endroit s’est révélé autrement vide.

    Le soir tombant ramène le calme sur la petite bourgade.

1359 : 11, Kythorn

    Après quelques jours de retour à la normale, les garçons poussés par un Tuskan qui n’y tient plus, décident de retourner voir Horgon afin de savoir ce qu’il a pu apprendre de nouveau. Nelson affiche un air entendu et soutient vivement l’initiative. Il en profitera pour rendre visite à sa dulcinée féerique. Évidemment, il essuie un refus de la troupe. Victor de son côté marmonne quelque excuse peu crédible sur l’état de la ferme familiale et annonce qu’il ne pourra se joindre à la promenade. S’ils font mine d’opiner, ses camarades sentent bien que sa mésaventure dans la grotte l’a fortement marquée et qu’il en garde de profondes séquelles. Gidéon, rongé par la culpabilité, s’est d’ailleurs fortement rapproché de lui ces derniers jours et on les a vu passer de nombreuses heures dans les caves de la taverne. On se cale pour le matin suivant.

1359 : 12, Kythorn

Skull en Fire, Artboardz
    Sous un temps toujours aussi sec et chaud, le groupe, amputé d’un de ces éléments, met donc le cap dès potron-minet vers la chaumine de l’ermite. Retrouver les glyphes d’orientation est cette fois beaucoup plus aisé. À quelque distance de la demeure, Georges et Tuskan intime l’ordre à la compagnie de se taire. Ils ont perçu quelque chose. Effectivement des voix gutturales se font bientôt entendre et le groupe se hâte de se dissimuler dans l’environnement végétal. Trois orques apparaissent bientôt. À leur affublement, il s’agit à coup sûr d’orques sylvestres. Ils brandissent un étendard orné d’un crâne enflammé sur fond noir et se martèlent la poitrine en déclamant « Obould, Obould ! ». Du geste, Nelson invite ses comparses à passer à l’attaque sur leurs arrières. Si Tuskan lui montre qu’il le couvrira de sa fronde, les gestes peu amènes de ses collègues, lui font comprendre qu’il vaut mieux rester à couvert et laisser passer les créatures. Ces dernières s’éloignent, toujours avec force vociférations, et nos aventuriers en herbe reprennent leur marche pour déboucher dans la clairière d’Horgon.

    Après avoir frappé à plusieurs reprise et interpellé sans réponse, Gidéon s’aventure à pousser la porte. Quelle n’est pas surprise de la voir le saluer d’un tonitruant « bienvenue » ! Dans la pièce à vivre, peu de trace d’activité. Les jeunes gens prennent leur aise quelques minutes avant que Gidéon rongé par l’impatience ne file explorer le reste de la demeure au grand désarroi de Tuskan qui voit fouler au pied toute bonne éducation.  N’en ayant cure, Gidéon, fouille sommairement la chambre d’Horgon avant d’accéder à une pièce en retrait où il découvre, à sa grande surprise, des rayonnages ornés d’ouvrages et un bureau, mais surtout plusieurs costumes. Or, nul au village ne l’a jamais vu dans un autre accoutrement que ses maigres haillons ! Il semble que le magicien endosse le rôle de différents personnages en fonction des lieux qu’il visite. Alors qu’il fait part de ses réflexions à Nelson qui vient de le rejoindre, sur une petite table, un drap surélevé pique la curiosité du jeune guerrier. Il le soulève prestement pour contempler une sphère de cristal enchâssée dans une armature sphérique.  Des volutes d’énergie semblent danser à l’intérieur de la boule. Remisant le drap, les deux rejoignent leurs collègues. Ils détaillent leurs découvertes, sous les réprimandes offusquées de Tuskan , mais à l’évocation de la sphère vraisemblablement magique, voilà notre compère qui se met à faire les cent pas dans la pièce, rappelle le nécessaire respect de la vie privée d’autrui, avant, n’en tenant plus, de foncer jauger par lui-même l’artefact, sous l’œil goguenard de ses comparses.

    Il contemple quelques instants la sphère, respire un grand coup et pose les deux mains sur l’objet, se forçant à penser à la liche Ioulaum. La connexion avec l’engin semble naturelle et bientôt, sous les regards stupéfaits du reste du groupe, il entame une discussion avec la créature. Il lui demande notamment comment la délivrer. Son énigmatique réponse « tu apprendras »  le laisse quelque peu mal à l'aise.. L’apprenti magicien tourne alors ses pensées vers Horgon et le contemple bientôt tandis qu’il chemine à travers bois. Il signale sa présence, indique que les garçons l’attendent à son domicile et ce dernier le prévient qu’il rentre au plus vite.

    Revenu dans sa propriété, il ne semble nullement offusqué des agissements du groupe, mais se contente d’indiquer à Tuskan de se méfier des artefacts qui peuvent posséder leur volonté propre. Il leur livre alors les connaissances qu’il a pu réunir depuis leur dernière rencontre. Le langage utilisé par la liche est le nétherisse. Il a pu récupérer un alphabet de l’ancienne civilisation et propose à Gidéon et Tuskan de s’y initier. Le premier décline fermement tandis que le second saute de joie. Et que Georges surprend tout son monde en se montrant lui aussi intéressé. L’apprentissage va pouvoir commencer ! On se laisse quelques jours pour assimiler les notions avant de se rendre visite tous trois auprès de la liche. Georges aborde ensuite la rencontre avec les orques. Les faits semblent soucier le mage qui avoue avoir déjà croisé deux bandes arborant ce symbole, des gobelins, puis des kobolds. Les créatures se rassembleraient-elles sous une même bannière ? Les jeunes prennent alors congé de l’ermite et regagnent leur communauté.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire