GONDEGAL, le Roi perdu

 

GONDEGAL, le Roi perdu

Statut: inconnu

Race: humain

Naissance: 1336 CV

Nationalité: inconnue (chondathien ? cormyrien ?)

Classe: guerrier 20

Titre: le Roi perdu

Résidence: inconnue

Compagnie d'aventuriers: -

Organisation: -

    Gondegal, connu sous le nom de Roi perdu, était un guerrier et un chef de guerre qui, au cours de l'année du Dragon, (1352), tenta d'établir un royaume centré sur la ville d'Arabel, dans le nord du Cormyr. Avec son armée de mercenaires, il lança des raids éclairs au cours desquels il s'empara de nombreuses terres, et pilla de nombreuses communautés. Il fut chassé après à peine une saison par l'armée permanente du Cormyr, les Dragons pourpres, dirigés par le roi Azoun IV, et leurs alliés. Gondegal échappa à la justice et devint une figure de peur pour les Cormyréens de la génération suivante. Bien qu'aucun d'entre eux ne connaisse son véritable destin.

Prémices :

    Personne ne peut se prononcer sur l'origine et le passé de Gondegal. En 1352 (l’année du Dragon), Gondegal tenta d’instaurer son propre royaume au sein du Cormyr. Gondegal voulait être roi, et vit que la seule méthode pour atteindre ce but consistait à prendre un territoire de force et à s’y installer comme dirigeant.

    Gondegal utilisa Arabel comme base d’opérations, commençant par recruter des mercenaires venus de tout le Cormyr et de ce que l’on appelle maintenant les Marches gobelines et les Rocterres. En échange d’un service militaire, Gondegal promit à ses soldats tout le butin qu’ils pourraient trouver dans leur conquête, et à ses commandants, titres de noblesse et terres.

A l'assaut du Cormyr

    Gondegal dirigea de nombreux raids de type guérilla dans tout le Cormyr et fut couronné de succès dans sa quête initiale du pouvoir. Les forces de Gondegal portèrent sa bannière jusqu’aux montagnes de l’Orée du désert dans le nord, passèrent le lac Wiverne et atteignirent le Grand marécage à l’est (prenant Immersye, Hultail, Grondepierre et Wheloune), capturèrent des fermes autour de Soirétoile (même si la cité  tint bon contre le siège de Gondegal) à l’ouest, et parvinrent au nord-est à la passe de Tilver.

    Les troupes de Gondegal, bien que mercenaires, furent assez efficaces pour s’emparer d’une portion conséquente du territoire et causer de nombreux dégâts dans les villes qu’elles occupèrent. Les malfrats prirent également Gondegal au mot et pillèrent tout ce sur quoi ils purent mettre la main, laissant nombre des bourgades et fermes en ruine et de nombreux morts derrière eux.

Une fin inévitable

    La chute de Gondegal fut provoquée par deux erreurs conjointes.

    D’abord, il promit à ses mercenaires tout le butin qu’ils trouveraient. Cela vida les villes qu’ils mettaient à sac, les rendant inutiles en tant que points de ravitaillement pour des opérations militaires ultérieures.

    Deuxièmement, ses troupes frappaient subitement et se déplaçaient rapidement, ce qui permit à Gondegal de s’emparer de tous ces territoires parce qu’il était en mesure de réagir plus vivement que l’armée du Cormyr, les Dragons pourpres. Cependant, cela signifiait que les représailles des Dragons pourpres se produiraient en une seule vague massive, une fois qu’ils pourraient se regrouper, se conduire comme une vaste unité, et grossir leurs rangs de renforts venus d’autres pays. Une grande part de l’armée étant stationnée à Haute Corne à ce moment, il lui était très difficile de rassembler assez de troupes pour défier Gondegal sur le terrain. Le Cormyr s’était préparé à une attaque venue de l’extérieur, pas à un ennemi intérieur.

    De plus, Gondegal bouleversa l’équilibre du pouvoir dans la région, et les autres royaumes environnants, Sembie, Valdague, Tilverton et d’autres Vaux s’associèrent tous pour aider à renverser le renégat.

    Gondegal réussit malgré tout à établir le siège de son pouvoir à Arabel. Gondegal régna moins d'une saison. Officiellement, son règne ne dura que huit jours, car il passa le reste du temps à guerroyer contre l'un ou l'autre de ses ennemis et il ne se trouva en réalité à Arabel que pendant cinq jours en tant que dirigeant de son royaume improvisé.

    Finalement, les Dragons pourpres et la puissance combinée des autres royaumes marchèrent sur Gondegal. Des avances simultanées commencèrent à partir de Haute Corne, du Haut-Val, de la passe du Tonnerre et de Tilverton (dont les forces survivantes n’avaient pas tardé à reprendre la ville après sa capture par Gondegal). Tandis que les Dragons pourpres pénétraient en territoire occupé, ils furent accueillis par des scènes de destruction et de désespoir. Les troupes de Gondegal s’étaient enfuies, pillant tout ce qu’elles pouvaient avant de battre en retraite, espérant trouver du butin dans d’autres lieux. En fait, une part substantielle de ses troupes se contenta de se rendre et proposa de se joindre aux Dragons pourpres en échange de nourriture et d’abri.

    Les forces de Gondegal s’effondrèrent face aux troupes en marche. Pendant toute la durée de la contre offensive, il n’y eut pas une seule bataille importante, et aucune  ne dura plus d’une heure et ne coûta plus de cent vies. Les soldats renégats qui décidèrent de combattre, ne le firent que parce qu’ils ne voyaient pas d’autre choix, choisissant de mourir sur le champ de bataille plutôt que de rentrer chez eux en disgrâce.

    Les Dragons pourpres, menés par le roi Azoun IV en personne, marchèrent sur Arabel en s’attendant à une bataille rangée ou un long siège. Au contraire, ils ne rencontrèrent pas la moindre résistance. Gondegal avait fui, probablement pendant la nuit ou même un jour ou deux plus tôt, et laissé ses troupes livrées à elles-mêmes. Les mercenaires n’avaient aucune raison de défendre seuls Arabel. Ils ne combattaient que pour l’or, et leur source de revenu avait fui. Les Dragons pourpres occupèrent la ville sans répandre une seule goutte de sang.

    Personne ne retrouva le corps de Gondegal, On sait qu'il s'enfuit au nord puis vers l'est, en passant par Teshvague ; les rumeurs se contredisent quant à ce qu'il advint de lui ensuite. La plupart des gens le pensent toujours vivant et entouré d'une poignée de suivants fidèles, qu’il a installé sa cour quelque part dans la nature, et qu'il n'est plus qu'un bandit impitoyable et prudent qui prend garde à ce que personne ne survive à ses attaques pour aller colporter des histoires à son sujet.

    Lorsque des caravanes entières disparaissent entre le Haut-Val et Impiltur, c'est toujours lui qu'on accuse dans les tavemes.

Rumeurs et opinions populaires

    On dit que Gondegal est un grand guerrier aux cheveux gris, très compétent et très intelligent. Son blason représente une tête de loup gris aux yeux rouges, vu de face. Les accompagnateurs de

caravanes préviennent souvent les marchands de renforcer leur escorte sur un trajet particulier "sans quoi leur or ornera très bientôt le trône de Gondegal".

    Ce dernier était un guerrier de niveau 20 et d'alignement chaotique neutre, maîtrisant le maniement

de l'épée longue et de l'épée bâtarde à deux mains. On ne sait avec certitude ni s'il est toujours vivant, ni quel genre de trésors il possède, ni qui sont ses alliés.

    Le règne de Gondegal eut une grande influence sur le roi du Cormyr qui se trouvait alors dans la seconde décennie de son propre règne. Non seulement il fut obligé de mater une rébellion à l'intérieur de son pays, mais il dut apprendre à prêter attention à ce qui se passait à l'extérieur de Suzail, afin de devenir le dirigeant d'un royaume et non pas d'une cité-état. De plus, l'assaut sur Arabel fut la première véritable expérience d'Azoun à la tête de son armée, et la joie d'avoir "libéré" les habitants de la ville est encore vivace en son cœur aujourd'hui.