samedi 14 juin 2025

Campagne de Valperdu - La sombre forêt

 Campagne de Valperdu - La sombre forêt

Chapitre précédent 

1359 : 10 Eléasis (suite)

    La sombre forêt semble comme pétrifiée. Sise dans une cuvette d’environ deux kilomètres de rayon. Au sol, nulle feuille, aucune trace de vie. Tout y est mortellement silencieux. Une abomination aux yeux de Chauntea qui doit être soignée par tout moyen déclare un Georges profondément heurté. Tuskan recourt à la magie pour s’élever dans les airs et depuis la lisière de la zone morte, au centre de la cuvette, il distingue une masse plus sombre. La compagnie propose de s’installer en bordure et de profiter de la nuit qui se profile pour goûter quelque repos. Mais Gidéon exhorte la troupe à se lancer de suite dans l’exploration. Nullement découragé par le peu de succès rencontré, il s’enfonce seul dans la lugubre contrée. Après avoir parcouru deux cent mètres, il débouche sur une clairière Les arbres qui l’occupent sont plus massifs que leurs homologues alentours. Un étrange pressentiment le met mal à l’aise. Soudain un hurlement rappelant celui d’un loup en plus sinistre retentit. D’autres lui répondent bientôt en différents points de la forêt. Une meute semble se lancer dans une chasse et leur gibier n’est pas difficile à deviner. Le jeune homme, saisi de terreur, s’élance de toute sa vitesse en direction de son campement. Les créatures semblent chercher à l’encercler. Alors que l’étau se resserre, ses amis, accourus à la rescousse, le rejoigne, la troupe rebrousse chemin au plus vite. Les monstres semblent lâcher prise dès qu’ils sortent des bois. En périphérie, Victor jurerait avoir entraperçu une ombre gigantesque. La confrérie profite du calme revenu pour passer au lit.

1359 : 11 Eléasis

    Les aventuriers, tous les sens aux aguets, investissent la zone morte. L’idée étant de se diriger au centre de la cuvette vers la masse de noirceur.  Dans la cendre, des traces révèlent le passage récent de loups. Rapidement des hurlements glaçants envahissent le calme pesant des lieux. L’objectif des créatures ne laisse planer aucun doute, elles encerclent le groupe et resserrent peu à peu le cercle. Elles sont bientôt visibles. Il s’agit bien de créatures lupines morts-vivantes. Sans attendre Kasdanthur allume une des bougies découvertes dans le repaire du magicien à Hap. « Voilà qui devrait les ralentir quelque peu » note t-il satisfait.

    Un féroce combat s’engage, mais gênés par l’effet magique, les prédateurs ne sont pas en mesure de proposer une attaque concertée. Au contraire des Valiens habitués à combattre en rang serré. Les monstres sont détruits un par un. Mais les jeunes jubilent un peu trop vite. Alors qu’oubliant toute prudence, ils échangent forces bravades, une énorme branche, de la taille des cuisses de Nelson, vient heurter le guerrier en plein torse, l’envoyant voler plusieurs mètres en arrière. Un arbre mort extirpe ses racines du sol et vient se mêler à la mêlée. Son regard rougeoyant brûle de malveillance. Malgré la puissance de ses coups, il est rapidement clair que la bougie du nain qui continue de diffuser ses essences gêne la monstruosité. Georges saisie d’une horreur mystique par cette perversion de la nature, redouble de charge. Quel que soit l’origine du mal, un treant, fidèle gardien des arbres a connu une ultime profanation. Nelson ne ménage pas sa peine pour se venger de l’affront fait à sa dignité et le reste du groupe multiplie les coups. Bientôt le mort-vivant, vacille et s’écroule lourdement dans la poussière. Chacun reprend ses esprits et la colonne reprend sa marche dans l’environnement lugubre de la forêt morte.

    Bientôt, des pierres affleurent du sol et marquent la présence d’antiques habitations, poursuivant plus avant, la compagnie débouche sur des ruines plus imposantes. Leur origine elfique ne fait aucun doute. Voici l’origine de la masse sombre observée le jour précédent au centre de la cuvette. Alors que Tuskan commence à étudier les lieux, l’irruption de six squelettes repousse à plus tard ses chères études. La fureur des combats s’élève. Les simulacres de vie bien que ne connaissant nulle peur, sont vite terrassés. La finesse de leurs os et leur taille semblent indiquer qu’ils furent autrefois des elfes. Chacun arbore un médaillon d’argent stylisant des arbres. Le groupe en déduit qu’il pourrait s’agir du symbole d’une maison elfique. Chacun récupère un médaillon. Certains l’enfilent d’autres plus prudents optent pour l’envelopper et le ranger dans leur paquetage. Leurs lames sont elles aussi d’excellente facture malgré leur apparence gracile et rejoignent l’arsenal du groupe. Une fouille plus méthodique des environs débute.

Bientôt le sifflement de Georges rameute la petite troupe. Il a débusqué un escalier qui s’enfonce sous terre. Bien qu’un coude masque rapidement la voie, il est indéniable qu’une source de lumière diffuse sa clarté. Gidéon le nyctalope se risque dans le boyau. Parvenu dans le virage, il aperçoit un couloir illuminé magiquement qui se termine quelques mètres plus loin par une lourde porte de chêne. Des gravures représentant des arbres y figurent couplées à une épée longue stylisée fichée dans un crâne et s'extirpant par sa bouche. Le larron fait son rapport au groupe. Alors que l’on convient de procéder à la présence d’un piège éventuel, Nelson gagné par la lassitude, se rue dans le boyau et jetant toute prudence aux orties, ouvre la porte, sans rien déclencher fort heureusement.



    Le battant s’ouvre sur une petite pièce carrée. En son centre, est posée une harpe. Une double porte de pierre sans ornement fait face directement à son homologue en chêne dans le mur du fond. Dans un angle un squelette vêtu d’une robe de bure, épée courte au fourreau, semble observer attentivement le puissant guerrier qui vient de faire irruption et la curieuse cohorte qui lui emboîte le pas. Sans aucune agressivité, il accueille, dans un parfait commun, les visiteurs et se présente comme un membre  de la maison elfique Ichante. Se montrant tout particulièrement chaleureux envers Tuskan qui porte ostensiblement le médaillon de sa maison, il l’engage à poursuivre plus avant dans le complexe. Et propose de jouer un air de harpe à ses visiteurs, mais essuie leur refus. Gidéon, Victor et Kasdanthur suivent l’exemple du jeune mage et enfilent le bijou. Ils peuvent sans souci suivre le lanceur de sort. Seuls Georges et Nelson, méfiants, s’y refusent. Le squelette leur interdit de pousser plus avant. Après quelques tergiversations et tentatives avortées de négociation, ils finissent eux aussi par obtempérer et passent autour de leur cou le médaillon pour poursuivre dans le couloir sombre.

 














    Le groupe parvient alors dans un couloir bordé d’alcôves. Aucun piège n’étant détecté, Gidéon utilise sa baguette de détection des passages secrets. Mais sans plus de réussite. La porte suivante s’ouvre sur une nouvelle pièce carrée. En son centre repose un cercueil de verre. Il abrite une superbe jeune elfe qui semble endormie. Derrière, sur une estrade, un trône de verre, le même arbre stylisé y est gravé. Un autre squelette en robe de bure y est assis et observe les héros de son regard rouge hypnotique. Il arbore lui aussi le médaillon de la famille Ichante. A proximité, un présentoir sur lequel repose un antique livre ouvert duquel irradie une forte chaleur. Dans le mur du fond une alcôve abrite une étrange sphère noire qui ne laisse rien présager de bon.

    Après quelques instants où chacun se dévisage intensément, Kasdanthur rompt l’immobilisme ambiant en se jetant sur sa bougie et en l’allumant afin de tenir à distance l’inquiétant mort-vivant. Ce dernier, nullement impressionné en retour effectue de ses bras d'amples mouvements de bras, dévoilant un court instant un anneau d'un rouge intense fixé çà un doigt décharné. Lorsque ses bras retombent la Nelson, Tuskan et Victor ont tout simplement disparu …

dimanche 1 juin 2025

Campagne de Valperdu - Retour à la maison

 Campagne de Valperdu - Retour à la maison

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1359 : 07 Eléasis

    S’appuyant sur la carte régionale subtilisée au Zhentarim, nos héros localisent d’antiques vestiges, indubitablement d’origine naine. Manifestement, de vieux comptoirs commerciaux adossés à un fortin. Le soleil est déjà au zénith. Malgré l’impatience extrême de Kasdanthur qui pousse à investiguer plus avant, le groupe fait halte pour se restaurer. Puis l’exploration méthodique reprend. Le regard de Nelson s’enflamme bientôt, tandis que ses locataires élémentaires perçoivent la proximité d’un de leur frère. Un sifflement sur leur droite fait accourir toute la communauté qui s’était espacée. Victor vient de découvrir deux immenses statues de forgerons nains de plus de trois mètres de haut.


« Bien vu, fiston ! » lâche un Kasdanthur fébrile. « La porte ne doit pas être loin. ».

Et il s’avance gaillardement vers les œuvres de ses ancêtres. Les jeunes le voient emprunter un escalier qui se termine dans la paroi. Les échelons gravis, le prêtre-guerrier s’agenouille et ses prières rauques montent vers les nuées.

Depuis leur position, les garçons sidérés voient se dessiner sur la roche le dessin de portes surmontées de deux étoiles à quatre branches et d’une enclume. Deux sortes d’écuelles de pierre émergent de la paroi.

« Eh, ce n’est pas la copie de l’étrange tatouage qui orne sa voûte plantaire malodorante ? »  questionne Georges.

« Vil faquin qui nous baladait avec ses histoires de rides étranges et sans valeur quand on l’interrogeait. » s’amuse Tuskan.

« Bon allons, le retrouver avant qu’il ne fasse des âneries » prévient Gidéon.

« Je vous rejoins, je m’occupe de trouver un endroit sûr et herbeux pour les montures. Qui sait combien de temps on va errer sous la montagne. » rajoute le mage

« A condition que le bourru dispose d’un moyen d’entrer …. » glisse un Victor au sourire narquois

« Y’a intérêt. C’est à l’intérieur que ça se passe, je le sens. S’il le faut je bousille la montagne pour y entrer. » lâche Nelson le regard fiévreux. Sans remarquer les regards inquiets qu’échangent Tuskan et Georges dans son dos…

Tandis que Tuskan regroupe les chevaux, le reste de la troupe rejoint le nain. Ils trouvent ce dernier, en conversation avec des entités constituées de roche. Des élémentaires chargés par ses aïeux de garder l’accès à la mine.


    Mais les portes, demeurent closes. Le prêtre-guerrier tente de déposer différentes offrandes plus ou moins somptuaires dans les contenants apparus. Sans autre résultat que de se faire houspiller par la jeunesse. Son sang, de la lignée du clan de l’Etoile de Fer sera finalement son sésame. Il délivre quelques gouttes dans chacune des écuelles et, dans un grincement inquiétant les linteaux majestueux s’ouvrent pour la première fois depuis depuis trois millénaires.

    Le groupe, rejoint par Tuskan se prépare à explorer les lieux. Des torches révèlent un large couloir de trois mètres de large et de quatre mètres de hauteur parfaitement taillé à même la roche. Passé quelques mètres, une grille empêche toute progression.

    « Contemplez la magnificence du hall de mes ancêtres, jeunes humains !  déclame un Kasdanthur les yeux embués de larmes.

- Le ménage laisse à désirer, ose Gidéon

    - Et garde à l’esprit que cette mine, juridiquement appartient au Valplume, le vieux. Pas d’emballement, ironise Tuskan.

    - Rèpète et tu tâteras de ma hache, cloporte

    - Pour ça faudrait que tu saches encore courir, mais vu ton âge canonique…

    - En tous cas, ça va vous coûter cher en loyer cette location, renchérit Gidéon

    - Espèce de freluquet souffreteux, tu vas voir de quel bois je me chauffe, fulmine le nain

    - Paix le vieux » marque Georges la main sur l’épaule du nain. « Attends d’avoir exploré, la zone avant de débiter ces énergumènes en brindilles. Ils peuvent encore te servir de pare-feu. En tout cas c’est une odyssée qui arrive à son terme. »

    « Pas faux. Je vais devoir délaisser la vie d’aventurier au profit de celle de chef de clan. Au moins je n’aurais plus à entendre vos fadaises. » glousse le nain en jetant un regard mauvais aux deux lanceurs de sort

    « Tu ne vas pas savoir nous abandonner le vieux. Qu’est ce qu’on deviendra sans toi ! » lance, goguenard, Tuskan

    « Oui imagine dans quel pétrin on se fourrera dès que tu auras reposé la hache » ajoute Gidéon un clin d’œil appuyé en direction du mage.

« Au moins vous avez un peu de lucidité, tout n’est pas à jeter ».

    « Bon on y va ou on attend la Rencontre des Boucliers. Va falloir que tu m’aides à dézinguer cette herse le nain. Le mécanise d’ouverture est, sans surprise, à l’intérieur. » s’impatiente Nelson

    « J’ai mon idée sur la question » poursuit, sibyllin, Gidéon tout en farfouillant dans son paquetage.

    Il s’empare d’une fiole dont il ingurgite le contenu. Quelques instants plus tard, métamorphosé en brume, il traverse la barrière sans résistance, reprend corps et actionne le levier d’ouverture. La herse se relève sans bruit comme huilée du jour.

    « Travail de nain, graines de vaurien, travail de nain. »

    Une découverte prudente des alentours commence. Le couloir mène à une vaste pièce baignée par un puits de lumière. Une déchirure béante d’environ dix mètres de diamètre dans son plafond en est la source. La pièce est jonchée de débris de roches, de végétation et de cadavres d’animaux et de petits humanoïdes, vraisemblablement des kobolds.

    « Travail de nain, le nain, travail de nain » raille Victor

    « Ose persiffler une fois de plus et je t’arrache la langue le sournois »

    Tuskan coupe alors : « Arrêtez vos chamailleries, deux minutes. C’est quoi cet arbre jaunâtre près du puits, Georges ? Matez-moi ça, les squelettes sont plus nombreux encore à proximité de ses racines.

    - Un hibiscus d’Aurile je dirais. Bourré d’épines. Inoffensif. Superbe floraison automnale qui perdure malgré les gelées » avance le prêtre après quelques instants d’observation.

    « Sûr de ce que t’avance, gamin ? Y’a quand même un truc à l’origine de tous ses macchabés. 

    -Tu te fais trop de souci, le vieux. Georges a toujours été le premier en cours de botanique » assure Gidéon. Et il s’avance hardiment pour identifier les causes des décès.

    A quelques mètres du tronc, il fouille le premier corps. « Eh regardez ! Il a encore sa bourse, qui sait sur quel trésor je viens de mettre le grappin. »  Un mauvais pressentiment lui parcourt l’échine et, vif comme l’éclair, il effectue une magistrale roulade sur sa droite tandis qu’une volée d’épines vient se ficher dans le sol juste où il se trouvait un instant auparavant.

    « Inoffensif, hein ? Foutus je sais tout » maugrée Nelson tout en chargeant en direction de l’horrible arbre.

    « Attends faut le harceler de là où ses épines ne sauraient l’attendre » hurle Tuskan à son compère.

     Peine perdue, le guerrier suivi comme son ombre par le nain s’élance pour le corps-à-corps. Le mage hausse les épaules et commence son incantation. Sur sa gauche, Georges fait tournoyer sa fronde. Dans le même temps, Gidéon et Victor tachent de se trouver une zone à l’abri des épines. Les projectiles mauves de Tuskan sifflent aux oreilles des combattants, les dépassent et viennent s’écraser sur le tronc. L’arbre relâche une floppée de piques plus nombreuses encore, lardant les deux compères en approche. Arrivé au pied de l’arbre, Nelson s’avise de changer de tactique au dernier instant. Au lieu d’abattre son fléau, il jette sa torche au pied de la plante, fait demi-tour et, sans écouter les récriminations offusquées du nain, l’entraîne de force hors de portée des épines malgré une nouvelle bordée.

    La compagnie laisse l’arbre se consumer doucement et lui tourne le dos pour continuer l’exploration de la grotte après avoir pansée ses plaies. Kasdanthur les interpelle rapidement. Il a découvert une gigantesque forge qui se remet en route à son approche. Y percevant un signe divin, le prélat s’agenouille et récite une prière. En réalité, la forge est magique, un élémentaire y est lié et l’active. Malgré son âge, elle est toujours pleinement fonctionnelle. Il suffit de lui apporter la matière première. C’est du moins ce qu’apprend le nain en échangeant avec l’élémentaire.


    Tandis que le prêtre-guerrier dialogue avec l’esprit de la forge, Nelson, consumé par l’impatience, s’éloigne explorer la zone ouest de la caverne, Gidéon sur les talons. La route qui mène à l’élémentaire qu’il convoite passe par là, il en est certain. Le dallage impeccable cède la place à un plancher naturel. Alors qu’il s’enfonce dans la grotte, ils réveillent une colonie de chauve-souris qui paniquée entrave leur progression. A peine le temps de s’extirper de la nuée qui finit par s’échapper par la cheminée naturelle creusée par l’effondrement du plafond que deux énormes chauve-souris de plus d’un mètre d’envergure passent à l’attaque. Elles ne sont que de peu de poids face au guerrier qui les exterminent impitoyablement. 

    Tandis que le reste de la communauté les rejoint, Gidéon fait main basse sur des gemmes et des pièces d’or éparpillées dans la grotte. Un joli petit pactole.  L’exploration de la mine reprend, sous l’impulsion d’un Nelson de plus en plus nerveux. Il sent qu’il lui faut traverser la rivière qui coupe la grotte.

    Alors que ce dernier emprunte un guet en compagnie de Victor, Gidéon et Kasdanthur, l’eau de la rivière se met à bouillonner de façon exponentielle.  Un esprit de l’eau en émerge et passe à l’attaque. Faisant appel à la puissance de son dieu, Georges, resté en retrait, élimine promptement la menace.

    Nelson, quasi extatique reprend sa marche en avant et découvre le trésor qu’il est venu chercher un peu plus loin. L’élémentaire de terre. Lévitant au-dessus du sol, le même étrange ballet martial entre les différents éléments reprend de plus belle. Mais pour trois jours cette fois. Résignés, ces compagnons dressent le campement à proximité pour veiller sur leur ami pendant sa longue phase d’assimilation. Georges et Tuskan ne cachent pas leur inquiétude quant à ce qui pourrait se produire lorsque leur frère d’armes aura fusionné avec les quatre élémentaires. Vraisemblablement pas ce à quoi Nelson assurément.

1359 : 10 Eléasis

    Nelson revenu dans le monde des vivants, chacun s’enquiert de son état. Georges l’ausculte et teste ses réflexes. Tout semble normal hormis son regard emprunt de flammèches à intervalle.  Les explorateurs remontent en selle et prennent la direction de la forêt d’arbres morts entraperçue lors de leurs précédentes missions.